Le président zimbabwéen Robert Mugabe a rejeté samedi les appels au
respect des droits des homosexuels du Premier ministre britannique David
Cameron, lui disant d'«aller en enfer».
"La
nature est la nature. Elle a créé le mâle et la femelle. Vous, David
Cameron, suggérez-vous que vous ne savez pas ça, ou est-ce qu'il y a une
sorte de démence, ou cela fait-il partie de la culture des Européens?",
s'est interrogé M. Mugabe devant des milliers de partisans rassemblés
pour fêter son 88ème anniversaire dans un stade de Mutare (est).
"Selon
leurs journaux, c'est l'un de mes péchés. Que j'ai dit qu'ils (les
gays) étaient pire que les porcs et les chiens parce que les porcs
savent qu'il y a des mâles et des femelles. C'est même dans la Bible:
vous créez grâce au système du mariage", a argumenté le président zimbabwéen, un catholique pratiquant.
"Voilà comment nous sommes nés, c'est pourquoi nous rejetons catégoriquement cela et vous disons d'aller en enfer", a-t-il lancé au Premier ministre de l'ancien colonisateur de son pays.
"Je vais même pas l'appeler un chien parce que mon propre chien va se plaindre", a-t-il ajouté.
David
Cameron a déclaré lors d'un sommet du Commonwealth l'an dernier que ses
partenaires devraient respecter les droits de l'Homme, y compris les
droits des homosexuels, pour pouvoir bénéficier de l'aide britannique.
La
question a refait surface alors que le Zimbabwe doit se doter d'une
nouvelle Constitution, des opposants au président ayant suggéré de
suivre l'exemple du voisin sud-africain en garantissant les droits des
homosexuels dans la Loi fondamentale.
"Nous n'accepterons pas cela", a assuré M. Mugabe.
"S'il
vous plaît, jeunes hommes et jeunes femmes, vous n'avez pas la liberté
pour les hommes d'épouser des hommes et pour les femmes d'épouser des
femmes. Vous avez la liberté pour les hommes d'épouser des femmes. C'est
la liberté de Dieu. C'est ce qui nous a créés, vous et moi", a lancé le vieux président, dont la croisade contre l'homosexualité est devenue une marque de fabrique.
Sa
dernière diatribe survenait samedi alors que le secrétaire général de
l'ONU Ban Ki-moon a à nouveau appelé les pays africains à respecter les
droits des homosexuels, lors d'une visite en Zambie, pays voisin du
Zimbabwe.
Une dépêche de l'AFP
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