Le président zimbabwéen Robert Mugabe a rejeté samedi les appels au
respect des droits des homosexuels du Premier ministre britannique David
Cameron, lui disant d'«aller en enfer».
"La
nature est la nature. Elle a créé le mâle et la femelle. Vous, David
Cameron, suggérez-vous que vous ne savez pas ça, ou est-ce qu'il y a une
sorte de démence, ou cela fait-il partie de la culture des Européens?",
s'est interrogé M. Mugabe devant des milliers de partisans rassemblés
pour fêter son 88ème anniversaire dans un stade de Mutare (est).
"Selon
leurs journaux, c'est l'un de mes péchés. Que j'ai dit qu'ils (les
gays) étaient pire que les porcs et les chiens parce que les porcs
savent qu'il y a des mâles et des femelles. C'est même dans la Bible:
vous créez grâce au système du mariage", a argumenté le président zimbabwéen, un catholique pratiquant.
"Voilà comment nous sommes nés, c'est pourquoi nous rejetons catégoriquement cela et vous disons d'aller en enfer", a-t-il lancé au Premier ministre de l'ancien colonisateur de son pays.
"Je vais même pas l'appeler un chien parce que mon propre chien va se plaindre", a-t-il ajouté.
David
Cameron a déclaré lors d'un sommet du Commonwealth l'an dernier que ses
partenaires devraient respecter les droits de l'Homme, y compris les
droits des homosexuels, pour pouvoir bénéficier de l'aide britannique.
La
question a refait surface alors que le Zimbabwe doit se doter d'une
nouvelle Constitution, des opposants au président ayant suggéré de
suivre l'exemple du voisin sud-africain en garantissant les droits des
homosexuels dans la Loi fondamentale.
"Nous n'accepterons pas cela", a assuré M. Mugabe.
"S'il
vous plaît, jeunes hommes et jeunes femmes, vous n'avez pas la liberté
pour les hommes d'épouser des hommes et pour les femmes d'épouser des
femmes. Vous avez la liberté pour les hommes d'épouser des femmes. C'est
la liberté de Dieu. C'est ce qui nous a créés, vous et moi", a lancé le vieux président, dont la croisade contre l'homosexualité est devenue une marque de fabrique.
Sa
dernière diatribe survenait samedi alors que le secrétaire général de
l'ONU Ban Ki-moon a à nouveau appelé les pays africains à respecter les
droits des homosexuels, lors d'une visite en Zambie, pays voisin du
Zimbabwe.
Une dépêche de l'AFP
dimanche 16 septembre 2012
mercredi 12 septembre 2012
Barack Obama ne rencontrera pas Benyamin Nétanyahou à l'ONU
Le président Barack Obama et le premier ministre Benyamin Nétanyahou ne se rencontreront pas ce mois-ci malgré le souhait des Israéliens, la Maison Blanche invoquant mardi l'incompatibilité des programmes de responsables dont les relations sont notoirement tendues. "Le président arrivera à New York pour (l'Assemblée générale de) l'ONU lundi 24 septembre, et en repartira le mardi 25. Le premier ministre n'arrive à New York que plus tard dans la semaine", a expliquéle porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Tommy Vietor.
Peu auparavant, un haut responsable israélien avait déclaré que la Maison Blanche avait décliné une demande israélienne de recevoir M. Nétanyahou lors de la prochaine visite de ce dernier pour la réunion annuelle des chefs d'Etat et de gouvernement à New York."Pour le moment, la réponse a été que le calendrier très serré d'Obama ne permettait pas une telle rencontre", avait affirmé ce responsable sous couvert de l'anonymat.
Mais pour M. Vietor, MM. Obama et Nétanyahou ne seront "tout simplement pas en ville au même moment". Il a précisé que "le président et le premier ministre sont fréquemment en contact et le premier ministre rencontrera d'autres hauts responsables [américains], dont la secrétaire [d'Etat Hillary] Clinton pendant sa visite" aux Etats-Unis.
Ces annonces interviennent au moment où Israël et les Etats-Unis affichent de plus en plus ouvertement leurs divergences sur le dossier nucléaire iranien. Washington, privilégiant à ce stade la voie diplomatique, a opposé lundi une fin de non-recevoir aux demandes répétées de M. Netanyahu d'imposer à l'Iran une "ligne rouge claire" pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. En réponse, M. Nétanyahou a affirmé mardi que la communauté internationale ne pouvait pas demander à Israël d'attendre avant d'agir vis-à-vis de l'Iran si elle ne fixait pas de "lignes rouges" au régime de Téhéran. L'Iran est soupçonné par les grandes puissances et Israël de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement.
Nétanyahou réitère la volonté d'Israël d'attaquer l'Iran
Dans ce dossier, M. Obama, en campagne électorale à un rythme très soutenu pour tenter de décrocher un second mandat de quatre ans le 6 novembre, est vivement critiqué par Mitt Romney, qui lui reproche d'avoir "laissé tomber" Israël en ne faisant pas preuve de suffisament de fermeté face à Téhéran.
La Maison Blanche, tout en donnant des gages de son soutien "inébranlable" à la sécurité d'Israël, estime qu'il reste encore suffisament de "temps et d'espace" pour parvenir à une solution diplomatique dans le dossier nucléaire iranien, et assure qu'elle sera en mesure de savoir si les Iraniens décident de passer à la vitesse supérieure en assemblant une éventuelle bombe nucléaire.
Depuis 2009, Benyamin Nétanyahou a été reçu par l'actuel occupant de la Maison blanche lors de tous ses déplacements aux Etats-Unis, sauf un. Les deux hommes entretiennent toutefois des relations personnelles dénuées, dit-on, de toute chaleur. En mai 2011, par exemple, le premier ministre israélien avait infligé un camouflet à M. Obama dans le Bureau ovale, en refusant net la proposition du président américain de baser les frontières d'un futur Etat palestinien sur les lignes de 1967.
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